Tête en l\'air

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La grive musicienne

La grive musicienne

 

 

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La Grive musicienne est plutôt facile à observer, mais moins que son cousin le merle noir. Elle est dite "oiseau des forêts" bien que je ne la vois que dans la campagne... La grive mange des vers de terre et des larves, surtout en période sèche. Mais en automne et en hiver, elle se nourrit en grande partie de baies, de graines, d’insectes et de fruits mûrs. Elle apprécie aussi les escargots, qu’elle ouvre en les fracassant contre une pierre : spectacle assez comique ! (sauf pour la victime évidemment...)

 

         C’est la femelle grive musicienne qui fait le nid, le mâle est bien trop occupé à se trouver à manger ! Ah les hommes… Elle trouve un endroit dans des haies ou des petits arbres, à l’abri. La grive est considérée comme un très bon architecte. Son nid est bien garni : d'herbe, de brindilles, de racines, de mousse, de feuilles mortes (soigneusement entrelacées), de lichen, et de ce qu’elle trouve pouvant faire l'affaire. Et enfin, l’intérieur est tapissé de boue et de morceaux de bois en décomposition. La boue va servir, en séchant, « d’isolant » contre le froid. Voilà, le nid est prêt à accueillir les petits. Père et Mère grive, s’accouplent après une petite parade nuptiale très discrète. La femelle pond entre 3 et 6 œufs. Ces œufs sont bleu pâle, mouchetés de noir. A la naissance, les poussins sont recouverts d’un duvet. Et le père aussi s’active pour nourrir les petits, (ah enfin, il travaille celui-là !). Les jeunes grives ont une forme plus arrondie et des couleurs plus chaudes que les adultes. Elles peuvent quitter le nid entre 13 et 14 jours, mais elles ne peuvent voler qu’au bout de 20 jours.

 

               La grive musicienne comme son nom l’indique, a un très beau chant. Son nom, Turdus philomelus, issu du grec philos, « ami », et melos, « chant », (ami du chant) évoque lui aussi ses talents vocaux. Turdus vient du latin et veut dire « grive », tout simplement. Et grive viendrait du vieux français « grivel » qui veut dire « tacheté ». (Et ben, quelle étymologie !) Le mâle et la femelle sont identiques, physiquement, mais leur chant est un peu différent : la femelle a une voix plus aigüe que celle du mâle.

 

               On peut dire que la grive a un rôle « important » pour la nature. Comme elle mange beaucoup de baies et de graines, elle fait partie  des animaux zoochores, c'est-à-dire, disséminateur : grâce à elle que certains arbustes naissent. En effet, elle rejette dans ses fientes, les noyaux de baies (notamment de gui) et de fruit, qui ne sont pas digérés par ses sucs gastriques.

 

               La grive musicienne ne fait pas partie des espèces protégées, c’est pourquoi elle est beaucoup chassée, surtout dans les pays du sud, lors de sa migration. C’est aussi pour cela que l’effectif des grives baisse beaucoup. Pourtant, entre 1989 et 2001, il y avait eu une grosse augmentation, de plus de 50%, de leur population.

 

               Petites expressions : - « saoul comme une grive » ; en effet, quand vient l’époque des vendanges, la grive se « gave » de raisin ; elle est alors très joyeuse ! - C’est aussi grâce à la grive qu’on a inventé l’adjectif « grivelé », qui s’emploie pour une chose qui est plus ou moins tachetée, ce qui est le cas du ventre de la grive (c’est d’ailleurs grâce à ça qu’on la reconnait facilement) - La grive possède une voix magnifique, dans certains pays, elle est appelée : « rossignol des forêts »                                                                                          - On dit aussi « faute de grives, on mange des merles » (ah ces humains !)

 

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14/07/2011
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